Une trainée lumineuse
La traduction la plus extraordinaire du mot « assomption » que je connaisse, je l’ai trouvée chez Bossuet, le grand orateur. « Marie est un feu, dit-il, qui n’a pas fait de cendres ».
La traduction la plus belle, la plus poétique ; qui exprime la grandeur du mystère mieux que les formules théologiques les plus peaufinées.
Marie, à exalter le Seigneur toute sa vie, est elle-même exaltée : « Fille de roi, elle est là, dans sa gloire, vêtue d’étoffes d’or (Psaume 44).
L’amour, de son humilité a fait sa noblesse ; de sa pauvreté, une vie comblée ; de ses mains vides, des mains pleines ; de ses inquiétudes, une espérance sereine ; de sa vie tout ordinaire, une merveille de Dieu.
Marie, consumée par le feu et morte d’amour. Elle est partie sans laisser de cendres. Sa vie est une nuée divine où se sont enlacés la terre et le ciel.
– Hyacinthe Vulliez