Don Bosco, une aventure à vivre.
Cette année, nous vous proposons de cheminer à la découverte de la personne de Don Bosco. En examinant les comptes-rendus des carrefours de la fête de rentée, en équipe pastorale, nous avons trouvé beaucoup de liens avec la personne de Don Bosco, sa spiritualité, ses intuitions pédagogiques. Très vite alors s’est imposée l’idée de nous mettre à sa suite tout au long de cette nouvelle année liturgique.
Vivre l’avent avec Don Bosco, l’attente d’une vie à venir
Face à chaque jeune qu’il rencontrait, Don Bosco avait ce regard positif, tourné vers l’avenir et qui voyait en ce jeune tout le potentiel de croissance parfois enfoui bien loin au vu des aléas de sa vie. Face à l’enfant de la crèche, nous sommes invités à ce même regard d’espérance, de foi en l’avenir, de confiance en ce qu’il peut apporter à nos vies, à notre monde.
Avent 1 : Vivre l’avent dans la confiance
Le premier dimanche de l’Avent, c’est comme le Nouvel An, l’ouverture de l’année, la rampe de lancement vers demain. C’est le temps des projets, de la créativité, des résolutions.
Ce qu’on attend de nous, ce n’est pas de prendre de grandes décisions, mais c’est de nous mettre à l’écoute, d’entrer en veille.
Veiller, c’est comme retenir son souffle. Mais veiller pour quoi ? Parce qu’on a peur de s’endormir ? Parce qu’on craint le voleur qui pourrait nous surprendre ? Parce qu’on appréhende de s’abandonner ? Sûrement pas !
Veiller parce qu’on guette un ami sans trop savoir quand il rentre ! Veiller pour habiter le silence et l’habiller de nos prières ! Veiller parce qu’on m’attend !
Ainsi la première étape de notre chemin nous invite à la veille. Une des attitudes fondamentale du veilleur est la confiance. Confiance dans la venue de celui que l’on attend. Confiance que l’attente ne sera pas déçue.
C’est la confiance de Noé qui construit l’arche sur une parole nous rappelle Jésus dans l’évangile.
Don bosco : « sans confiance, pas d’éducation ». Pour Don Bosco, il s’agit de faire confiance au jeune de manière à rendre possible sa confiance envers l’éducateur. La décision de Noé de construire l’arche n’est pas la conséquence d’une quelconque obéissance à des injonctions divines mais bien le témoignage d’une confiance inestimable en Celui qui « ne reprend pas sa parole ». Il s’agit aussi d’une confiance réciproque : de l’homme en Dieu et de Dieu en l’homme. Cette confiance, Don Bosco la cultivait dans son système éducatif…
Avent 2 : Vivre l’avent pour faire alliance
L’évangile de ce dimanche est un appel. Mais quel appel ? C’est la conversion du cœur, la recherche de la présence de Jésus qui est venu, qui vient et qui viendra. La voix de Jean résonne encore dans le désert, saurons-nous l’entendre ?
Préparons les chemins et sortons, en marcheurs de Dieu, à la rencontre de Jésus qui veut « planter sa tente » parmi nous.
Le baptême de conversion proposé par Jean est aussi ce signe par lequel Dieu fait alliance avec l’homme. Il faut une démarche de conversion pour entrer dans l’alliance
Jean nous dit aussi que l’alliance avec Dieu, cela se prépare : Préparez, rendez droit,…
Nous sommes invités à devenir des « alliés de Dieu » dans son projet pour l’homme t pour le monde.
Mais nous pouvons penser comme le dit le texte que nous avons « Abraham pour père ». Mais l’alliance n’est jamais un acquis. Elle se construit chaque jour.
L’alliance se traduit chez Don bosco dans le « être avec ». c’est en étant présent au milieu des jeunes, en s’intéressant à ce qui les intéresse que naît, la proximité avec les jeunes et que peut se créer la confiance.
Avent 3 : Vivre l’avent comme source de joie
Quand Jésus répond à Jean : allez dire à Jean… Il reprend les signes qui accompagnent la venue du Messie, signes de libération qui sont autant de signes de joie. Des signes que le prophète Isaïe met lui aussi en avant dans la première lecture comme source de joie pour tous.
Invitation pour nous à voir les signes de Dieu dans notre temps et à percevoir comme autant de signes de joie.
Jean le Baptiste est venu avec une parole différente, surprenante qui invitait à la joie et à l’ouverture devant celui qui vient.
A la suite de Don Bosco, Dominique Savio dira à un de ses camarades : ici, nous faisons consister la sainteté à être toujours joyeux. La joie salésienne est joie du cœur. Joie profonde, reflet de l’authenticité de la rencontre.
Avent 4 : Vivre l’avent dans la douceur
Face à l’inattendu de l’annonce que Marie est enceinte, il y a la douceur de Joseph qui agit pour que rien de mal ne lui arrive. La douceur est accueil, respect, ouverture. Comme Joseph, elle tient compte du réel, de la vie, d’un quotidien qui bouscule.
La douceur de Dieu, elle, se manifeste dans la faiblesse d’un enfant, dans la fragilité d’une vie. Mais aussi dans toute le potentiel de cette vie en devenir.
« N’aie pas peur », entre dans le projet de Dieu.
La douceur n’est pas un manque de courage mais une forme de respect, un courage sans violence, une force sans dureté.
Dès le songe des 9 ans, la douceur est donnée à Don bosco comme ligne de conduite fondamentale : « c’est par la douceur et l’amour que tu devras gagner leur amitié », entend Don Bosco lorsqu’il se trouve aux prises avec les jeunes violents et bagarreurs. Il gardera la douceur comme une marque de fabrique de son œuvre éducative.