1er dimanche de l’avent A — 27 novembre 2016
Matthieu 24, 37-44
Le temps de la confiance est comme une halte bienheureuse. Dans les grands ensembles anonymes, tout le monde se méfie de tout le monde. Un sourire, une question, un geste d’aide entre deux inconnus : tout devient suspect. Les portes sont blindées et les fenêtres closes : ce monde n’est pas à la confiance. Mais faire confiance c’est donner sa foi : Faut-il s’étonner que ce monde ait tant de mal à croire ?
Célébrer le temps de la confiance, c’est faire une brèche dans la méfiance générale. C’est être assez fou pour être le premier à croire en l’homme, à jeter ses armes, à ouvrir sa porte… et à savoir le prix qu’il faudra payer cette confiance folle.
C’est apprendre la sérénité du cœur qui n’est pas résignation, apathie ou naiVeté, mais apaisement : « Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie,… Votre Père du ciel sait de quoi vous avez besoin ». (Matthieu 8,25-32)
Célébrer ce temps, c’est brûler joyeusement toutes les caricatures d’un Dieu surveillant, d’un Dieu sadique, d’un Dieu mesquin, et nous réchauffer à cette flamme.
C’est même savoir que nous recevrons mieux que nous n’avons demandé…. Mais souvent autre chose!
Célébrer le temps de la confiance, c’est croire à un Dieupère, à un Dieu-mère, et le prier, en sachant qu’il ne peut nous tromper. « Qui d’entre vous, si son fils demande du pain, lui donne une pierre ?… Alors combien plus Dieu Notre Père saurat-il combler qui le prie. » (Matthieu 7, 9-11)
Dieu notre Père, tu voudrais bien que nous devenions une famille. A la suite de Jésus ton fils et notre frère, conduis-nous sur les chemins de la confiance.
D’après « libres Chemins pour célébrer », p. 255