Pâques 4 A 2017
Jean, 10, 1-10
Pendant la nuit, les brebis sont parquées dans un enclos constitué de pierres entassées. Ceci sous la protection d’un berger allongé au travers de la seule issue, afin de protéger les animaux situés à l’intérieur. Le corps du berger fait office de porte : une porte vivante prête à se dresser pour chasser les brigands capables de s’introduire dans l’enceinte. Mais ce n’est pas la seule manière de préserver le troupeau de toute attaque extérieure. Les voleurs, voyant que l’enclos est gardé, utilisent d’autres ruses. Ils peuvent essayer d’imiter le berger et appeler les brebis pour qu’elles trompent leur protecteur. Vaine tentative car elles ne suivent pas une voix non familière. Elles n’ont confiance qu’en celui qui les appelle par leur nom; celui avec qui s’est établi un rapport affectif intense. La garantie de leur sécurité matérielle passe ainsi par la reconnaissance du son d’une voix; d’un timbre tout particulier, exclusif.
Cette parabole, Jésus la prononce à destination de ses disciples la porte, c’est lui. Le berger, c’est lui. Mais les disciples éprouvent de la peine à comprendre, à faire la relation avec leur propre existence. De même que le berger préserve la vie des brebis en opposant aux voleurs et aux brigands le barrage de son corps, Jésus offre à ceux qui le suivent la vie du Père. Il leur donne plus qu’une simple protection, il leur offre la vie. Ceci à condition d’être en disposition d’écoute pour distinguer sa voix