Jean 3, 16-18
La Trinité illustrée pour les enfants (… que nous sommes tous)
Voici ce que disait le grand-père.
Il était une fois une haute montagne dont je ne sais plus le nom. Peut-être était-ce le Fuji-Yama, l’Himalaya ou peut-être le Kilimandjaro ? Je ne me souviens plus. Tout ce que je sais, c’est que les gens de la région disaient que c’était la demeure des dieux. Va donc savoir ? De cette montagne couverte de neiges éternelles et de glaciers s’élevait sous le soleil, qui là-haut chauffe dur, une évaporation intense. Et, bien sûr, souvent, les nuages couronnaient la montagne, coursiers, disait-on, des dieux qui ainsi voguaient vers la plaine. Or, voici qu’accrochés par les collines, les nuages fondaient en pluie … Et les dieux faisaient germer les graines de maïs, de sorgho et de blé qui devenaient la nourriture des hommes. On comprend que les hommes dansaient de joie sous la mousson. Ce qui n’était pas utilisé d’eau retournait par la même voie au nuage et retombait en neige sur la montagne. A toi de dire maintenant ce qui est le plus « eau » dans tout cela : du glacier, du nuage ou de la pluie ? L’un est solide, l’autre est gaz, le troisième liquide. Rien de commun dans l’apparence, n’est-ce pas ? Pourtant tous les trois sont également eau. Eau originelle, eau véhiculée, eau génératrice de la vie des hommes. Pour la Trinité, c’est la même chose.
Dieu-Fils est l’égal de Dieu-Origine, chacun d’eux étant l’égal de Dieu-Esprit qui va de l’un à l’autre et vice-versa. Trois apparences diverses, trois réalités diverses, une seule nature pourtant Car il est écrit qu’il n’y a qu’un seul Dieu encore qu’il soit trois.
Avant d’aller boire à la fontaine, rendons grâce, petit, à nos sœurs la neige et la glace, à notre frère le nuage et à notre sœur la pluie qui, pour nous arrondit le melon et fait fleurir le bananier.
Rendons grâce surtout à ce Dieu de bonté qui par la force de son Esprit, nous dit à voix basse ses secrets.
D’après Guy Dutey.