17e dimanche ordinaire -A- 30 juillet 2017
Matthieu 13, 44-52
Le trésor est caché mais il est caché dans un champ, c’est-à-dire dans une terre travaillée, une terre humanisée. Un champ c’est une terre cultivée.
Le trésor est caché comme une semence dans un champ.
Celui qui le trouve le cache de nouveau.
Ce qui compte, c’est que le trésor soit semence, et le grain n’est semence que dans un champ.
Ce qui fait qu’un trésor est trésor, ce n’est pas sa capacité à être possédé, mais sa possibilité d’être semence, son aptitude à la productivité, sa promesse de fruits.
Au lieu de vouloir posséder le trésor, celui qui le trouve « va vendre tout ce qu’il possède ».
Celui qui a trouvé la perle précieuse en fera autant. C’est un négociant qui cherche des pertes, ce n’est pas un collectionneur. Le commerçant ne garde pas : il achète et il vend.
C’est donc un mouvement qui naît de ces trois paraboles.
Pour le trésor, le mouvement va du « caché » au « découvert ».
Pour la perle, du « cherché » au « trouvé
Et pour le filet, du jeté » au « ramené ».
C’est le mouvement qui est le point commun de ces trois paraboles. C’est que le royaume des cieux n’est ni un objet de coffre-fort, ni un objet de musée, ni une propriété privée. C’est un devenir, un mouvement, une histoire. Le royaume des cieux n’est jamais possédé.
Il est toujours au bout d’une dépossession.
Le royaume des cieux n’est jamais dans le creux de la main, il est dans le passage du « caché » au « découvert » dans le mouvement du « cherché » au « trouvé », dans la dynamique du « jeté » au « ramené » …
Le royaume des cieux doit se conjuguer comme le verbe « passer ».
D’après Jean Debruyne, ouvrez, presses de file de France.