Si tu ne penses d’abord qu’à lorgner les vitrines pour savoir ce que tu vas acheter pour tes gosses, alors Noël c’est rapé.
Si tu succombes au désir de tes mômes qui veulent une voiture de police, une mitraillette en plastique et la panoplie complète du para, Noël c’est rapé.
Si tu as déjà acheté le Petit Jésus en sucre et ses parents en chocolat sans oublier un seul de ses bestiaux en caramel de la crèche, Noël c’est rapé.
Si tu commences à dresser la liste des gens à inviter en prenant soin d’exclure les chiants, les emmerdeurs, ceux et celles qui vont troubler la fête tranquille, Noël c’est rapé.
Si tu ne prends pas le temps de méditer durant cet Avent le merveilleux mystère de la nuit de Noël, la pauvreté de l’enfant Jésus, le dénuement absolu des immigrés que sont ses parents, Noël, c’est rapé.
Mais si tu lorgnes déjà le jeune couple de chômeur de ton immeuble qui, sans toi fêterait cette nuit là dans un peu plus de détresse et de solitude, alors Noël c’est gagné.
Si tu n’attends pas pour dire à l’ancienne qui vit seule, un mois à l’avance qu’elle sera ton invitée pour qu’elle savoure d’avance durant un mois ces quelques heures où elle sera reine, alors Noël c’est gagné.
Si tu prends la peine de réfléchir à ce mystère d’amour et de pauvreté qui, au cours des âges, a été défloré, foulé aux pieds et travesti en fête égoïste, fête de beuverie et de gueuleton, alors Noël c’est gagné.
Si tu continues dans l’année qui vient à vivre ce mystère en pensant que le partage c’est pas seulement l’affaire d’une nuit, alors Noël illuminera toute ton année.
Père Guy Gilbert. (texte repris du site Don Bosco Aujourd’hui)