Jean 6, 1-15
Jésus dit des mots qui ne font pas de bruit mais qui cognent très fort à la porte du coeur.
Jésus dit dans l’Évangile de Jean : Je suis le pain vivant.
Je suis un autre pain que le pain de tous les jours.
Je suis un pain qui vient d’ailleurs.
Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra pour toujours.
Le pain que je donne, c’est ma chair, c’est ma vie, ma vie donnée pour que le monde ait la vie.
Communier, ce n’est pas aller chercher le corps du Christ chacun pour soi.
La communion. ce n’est pas manger le pain de Dieu, chacun dans son coin.
La communion, ce n’est pas une cafétéria, une cantine, ou un libre-service.
Communier c’est manger ensemble.
Communier, ce n’est pas seulement un rendez-vous avec Dieu, la communion, ce n’est pas seulement un tête-à-tête avec Jésus.
Communier, c’est aussi aller à la rencontre de ses frères, c’est partager avec eux le même repas.
Jésus ne vient jamais seul.
Jésus est toujours accompagné de toute une foule, de pauvres, de boiteux, de lépreux. d’oubliés, de rejetés, de mal aimés… tous des frères.
C’est la famille de Jésus.
Pour être ses frères, Dieu n’a pas choisi les plus forts, mais les plus faibles.
Non pas les premiers, mais les derniers.
Non pas les plus sages, mais les plus fous.
Non pas ceux qui ont tous les honneurs, mais ceux qui ont tous les mépris.
Les pauvres..
Voilà le peuple de Jésus.
Et quand Jésus vient au rendez-vous de la communion, il vient toujours avec son peuple.
Je ne peux pas rencontrer Jésus sans rencontrer les autres, tous les autres, ceux qui me plaisent et ceux qui ne me reviennent pas.
Je ne peux pas communier à Jésus sans communier à mes frères.
Le visage de Dieu. et le visage de mon frère. c’est le même visage.
Communier, c’est non seulement recevoir la visite de Dieu, mais c’est aussi accueillir le monde entier.
Le pain déposé dans le creux de ma main, c’est tout l’Amour de Dieu. mais c’est aussi toute la vie de mes frères.
Quand je communie, je porte Dieu en moi, mais je deviens aussi responsable de mes frères.
D’après Jean Debruynne