18° Dimanche ordinaire -B- 5 août 2018 (TM)

Jean 6, 24-35

« Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé et que vous avez été rassasiés » !

Que la tentation est grande d’y voir un reproche ! Que la tentation est grande de condamner ce créateur qui reproche à ses enfants de leur avoir donné à manger ! Après tout, n’est-ce pas l’un des devoirs des parents ? Loin d’être un reproche, il s’agit plutôt d’une invitation faite à la foule de participer même de manière éphémère et infime à la richesse du don de soi. Il faut qu’elle abandonne la peau morte d’une foi puérile qui se cantonne dans les calculs matériels qui voilent les yeux et le cœur et empêchent d’accéder à l’essentiel. C’est un éveil à une foi d’adulte tendue vers une Grandeur qui suscite et accompagne les plus sains de nos élans en faisant grandir l’œuvre de Dieu en nous.

« L’œuvre de Dieu c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » !

Croire…ou pas, c’est l’expression de notre plus haute liberté. La foi n’est ni un handicap ni un privilège, mais l’invitation à participer à ton banquet messianique ; une invitation à te trouver en nous à l’inverse de la foule qui te cherche par delà les rives de Capharnaüm. Oui, croire en toi c’est devenir « pain rompu » pour les autres et pouvoir te trouver partout où l’homme rompt le pain pour le partager.  Tu es dans le geste et pas simplement dans la matière ; tu es dans l’esprit et pas simplement dans le rituel. Tu es en chacun, et pas simplement en dehors. Madeleine Delbrêl a eu raison de dire : « Si tu vas au bout du monde, tu trouveras les traces de Dieu, mais si tu vas au fond de toi, tu trouveras Dieu lui-même ».

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