Une soirée dont nous sommes sortis revigorés, plus confiants dans l’avenir, pleins d’espérance devant ce qui naît aujourd’hui et dans nos capacités à changer ce monde, voilà ce que nous a proposé Sybille Mertens ce 2 décembre.
On nous avait promis un monde merveilleux grâce à notre système économique.
C’est vrai, en Occident, le niveau de vie s’est amélioré, mais aujourd’hui, on en voit les limites : l’environnement est menacé, les inégalités augmentent (un Européen sur 3 ou 4 risque de tomber sous le seuil de pauvreté)… Est-ce ainsi que nous voulons vivre ?
Pouvons-nous changer quelque chose à ce système qui ne vise que le profit ? Oui, à l’intérieur de notre système capitaliste, des « niches » existent où l’on vit, où l’on fonctionne autrement.
Ainsi l’entreprise Terre qui recycle nos rebuts est un exemple de cette nouvelle économie sociale et solidaire. Son objectif : donner des emplois, produire autrement ; la propriété est collective, les bénéfices réinvestis.
Mais il y en a beaucoup d’autres, dans tous les domaines : pour la culture, les Grignoux où la petite équipe est soutenue par de nombreux bénévoles; pour la banque : NewB qui se met en place malgré de fortes résistances… Et plus près de nous encore : la Maison médicale, le Temps des cerises, les Vins de Liège, les Mayèlés, le SEL (service d’entraide local), la Coopérative Ardente qui a inauguré un partenariat avec Mr Bricolage…
Ce sont des acteurs économiques qui s’éloignent du modèle dominant. En Belgique, 18% de notre économie fonctionnent ainsi, soit de 15 à 20.000 entreprises. Et on compte 1.500.000 bénévoles dans notre pays. Dans ce type d’économie, il n’y a plus d’actionnaires à rémunérer.
Alors oui, un autre monde est possible. Il a déjà commencé. A nous de le faire advenir. Il est entre nos mains.
Merci à Sybille Mertens pour son analyse approfondie dont il n’y a qu’un pâle reflet ici, et pour les perspectives qu’elle nous a ouvertes.
C.F.