La malle que Don Bosco a envoyée à Liège

L’eucharistie de ce dimanche 28 janvier 2018 – fête de Don Bosco – a été structurée autour d’une malle … celle que Don Bosco aurait envoyée à Liège … et qui nous arrive avec un certain retard … mais complète.
Voici les dialogues que la découverte de son contenu a entraînés.
Merci aux Forts-Rêveurs qui se sont impliqués dans cette mise en scène.

Entrée de la malle.

-Bonjour.  C’est ici que se trouve Don Bosco ?
-Ah non !  Nous aujourd’hui on fait juste la fête en son nom.
-Bon ! Nous avons la malle de Don Bosco.  On vient de la retrouver en mettant de l’ordre dans les hangars de la poste.  On nous a dit de l’amener ici ce matin alors on vous l’amène !  Pour le reste…
-La malle de Don Bosco ?!!?  Elle a dû y rester un bon bout de temps dans vos hangars.  Don Bosco est mort depuis plus de 100 ans !
-Vous savez, nous on ne perd jamais rien !  Parfois, cela met un peu de temps.  Bon, on la dépose où ?
-Ben ici, on verra bien quoi en faire !  Peut-être des reliques !  Il paraît que cela rapporte !….
La malle de Don Bosco !  J’ai bien envie de voir ce qu’il transporte dans ses bagages…  Bon on jette un œil, on remettra tout en place après.

Le premier objet trouvé dans la malle est une corde

Nous avons tous, dans un coin de notre mémoire, cette image de Don Bosco marchant sur une corde.

Une image marquante, frappante, de ce jeune en équilibre sur le fil pour la plus grande joie de ses amis qu’il rassemble autour de lui sur les prés des Becchi, la ferme familiale.

Tellement surprenante cette image qu’on en a fait un symbole de toute la vie de Jean Bosco.

Une vie soutenue, tendue, portée par un projet : rejoindre les jeunes là où ils sont, les plus petits, les plus paumés d’abord.

Si on pouvait toucher la corde on sentirait une immense tension.  Tension du
regard projeté en avant.  Comme attaché à l’invisible.  Regard d’un rêveur volontaire pour qui seul compte l’avenir, regard de celui qui sait aussi la réalité.  Tension de la corde tendue à tout rompre.  Ancrée d’un côté au ciel et de l’autre à la terre.

Le deuxième objet trouvé dans la malle est une balle

La joie est une des marques de fabrique de Don Bosco.  Une joie qui se manifestera de toutes les manières possibles : par le jeu, par la musique, par le théâtre,…

Une joie qui est plus que de la bonne humeur ou de l’hilarité.  Chez Don Bosco, c’est une attitude fondamentale qui rejoint l’optimisme et qui se nourrit de tous les petits faits quotidiens.

La joie est toujours liée à la sainteté : « Ici, nous faisons consister la sainteté à être toujours joyeux ».  Le climat de joie est une sorte de vérification permanente de la qualité de « sainteté ».  Elle est le fruit d’un mouvement d’humanisation réussie.

Le troisième objet trouvé dans la malle est un bâton.

Pour le berger, le bâton est utile pour protéger ses brebis, pour les rassembler.  Il l’aide pour la marche et peut s’appuyer dessus quand il garde son troupeau.  C’est une des images que la Bible utilise pour dire la manière dont Dieu veut prendre soin des hommes.  A sa manière, Don Bosco a été berger des jeunes qu’il rencontrait.

Le quatrième objet trouvé dans la malle est un nez rouge et une perruque.

Jean Bosco comprit qu’il devait trouver de nouvelles activités susceptibles d’attirer des gens de tous âges et de toutes conditions. Une idée allait lui être inspirée en allant au marché de Castelnuovo. Chaque jeudi, sur le champ de foire, il prenait plaisir à voir évoluer les « bateleurs » pendant que sa mère vendait ses produits et faisait ses emplettes pour la semaine.

A la belle saison, Jean Bosco se transformait en jongleur, magicien, saltimbanque. Dans un bout du pré des Bosco, qui dévalait à droite du logis, il étendait une corde d’un poirier à un cerisier, déroulait à terre un tapis, et l’après-midi du dimanche exécutait devant un public nombreux, où tous les âges se coudoyaient, un programme complet de jongleur. Gymnaste, il multipliait les sauts périlleux, faisait la roue, marchait les pieds en l’air, opérait des rétablissements prodigieux ; prestidigitateur, il décuplait une douzaine d’œufs, étranglait un poulet et le ressuscitait, arrachait des pièces de cent sous du nez de ses spectateurs ; acrobate, il sautait, courait, dansait sur la corde lisse, s’y suspendait d’un pied, puis des deux, enfin exécutait mille tours d’audace et de souplesse. Dans sa pensée tout ce programme d’amusements n’était qu’un moyen, le meilleur de tous, pour amener à soi les gens du hameau, qui devaient payer leur place en récitant au préalable un bon chapelet et en écoutant, un peu tronqué sans doute, mais assez fidèle quand même, le sermon du curé de Murialdo. A quoi tenait ce précoce succès d’un petit paysan presque sans lettres ? A deux causes que tout au long de sa vie nous retrouverons agissantes : le Ciel l’avait doué d’une attirance incontestable à l’égard de la jeunesse, et son effort personnel travaillait sans cesse à entourer son action d’un prestige qui la fit agréer de tous.

Le cinquième objet trouvé dans la malle est le témoin.

L’éducateur est un passeur, un témoin. Il accompagne le jeune sur le gué qui sépare la rive de l’enfance et celle de l’état adulte. Il est d’abord et avant tout un accompagnateur, un ami.  Dieu notre Père, donne-nous de pouvoir être témoin passeur, pour les jeunes que nous rencontrons.

Le sixième objet trouvé dans la malle est une scie.

C’est le symbole de l’apprentissage, du métier.  Don Bosco a très vite compris que, pour aider les jeunes qu’il rencontrait à prendre leur place dans le monde, à réussir leur vie, une formation était nécessaire.  Il a ouvert des écoles et des ateliers pour aider chacun à se former.  Prions pour tous ceux qui fréquentent les écoles de Don Bosco que ce soit pour eux un lieu de croissance.

Prions pour tous ceux qui sont en recherche d’un emploi.

Le septième objet trouvé dans la malle est une paire de chaussure de marche.

Jean Bosco a beaucoup marché.  Sur le fil comme nous l’avons évoqué tout à l’heure.  Mais aussi sur les chemins de son Piémont natal.  Pour aller à l’école, pour apprendre d’abord.  Pour parcourir les rues de Turin à la rencontre des jeunes qui n’avaient que ce lieu pour vivre.  Pour permettre à ces jeunes de se mettre en route eux-mêmes.   Dieu notre père, donne-nous de nous mettre en route à la rencontre les uns des autres avec le même optimisme que Don Bosco.

Le huitième objet trouvé dans la malle est une miche de pain et du vin.

Pour Don Bosco, l’eucharistie était au centre de la vie.  C’était le lieu où il puisait la force auprès de Dieu.  C’était aussi un moment de fête et de joie où chacun était accueilli.  Don Bosco s’y nourrissait de la parole de Dieu et du pain partagé.  Comme lui laissons-nous nourrir par Dieu et partageons autour de nous l’amour de Dieu puisé dans la communion.

Les commentaires sont fermés.

Créez un site ou un blog sur WordPress.com

Retour en haut ↑