5e dimanche de Pâques -B- 28-29 avril 2018 (TM)

Jean 15, 1-8

La perspective qui intéresse Jésus, au travers de cette image de la vigne, c’est l’acte de produire : «donner du fruit», «porter du fruit», «en donner davantage»…

Ce que Jésus met en avant, c’est le verbe actif : «donner», «porter»… et non pas les dividendes. Qu’est-ce que produire ?

C’est littéralement conduire en avant, pousser en avant, faire apparaître, faire naître, faire exister… Créer. Produire, c’est participer à un accouchement.

Et quand on va ainsi jusqu’au bout du mot «produire», on s’aperçoit qu’il est le frère jumeau du verbe «éduquer». Éduquer c’est aussi ouvrir un chemin, ouvrir un avenir, un devenir, faire sortir, faire exister, faire naître…

Jésus ne s’intéresse pas à la production industrielle, au potentiel économique, mais à l’acte de production, à sa nature, à sa créativité.

C’est peut-être aujourd’hui notre responsabilité de crier à tous les systèmes que la seule production qui mérite véritablement ce nom c’est l’éducation. Le reste ne produit que des objets.

Jésus ne s’intéresse pas à l’homme comme instrument de production, il ne réclame pas que l’homme produise, mais que l’homme se produise comme un événement et que l’on produise l’homme.

L’homme se fait par ce qu’il fait

L’homme n’est pas un produit fini.

Si produire et éduquer c’est conduire en avant, alors Jésus est cet «en avant».

Si produire et éduquer c’est ouvrir le possible, alors Jésus est ce possible.

Si produire et éduquer c’est faire naitre l’homme, alors Jésus est cet homme.

Jean Debruynne

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