Cycle de conférences à Saint François de Sales 2018-2019
Représentation Théâtrale : Pierre et Mohamed
Le samedi 26 janvier 2019 à 20h.
Une pièce de théâtre d’un autre genre et d’une portée exceptionnelle !
Le public est littéralement happé et transporté au cœur d’une amitié mature, limpide et sincère qui liait deux hommes qu’apparemment tout opposait. Un texte palpitant et authentique inspiré de faits réels racontant l’histoire de Mgr Pierre Claverie, évêque d’Oran et son chauffeur musulman Mohamed Bouchikhi.
Dans l’Algérie déchirée par les violences des années 90, au cœur des vives tensions qui existaient entre musulmans et catholiques, les deux hommes ont choisi, au prix assumé de leur vie, de rester amis. Pierre (français et catholique), Mohamed (algérien et musulman) ont joué leur vie sur l’amitié et le respect de l’autre. Rien n’était plus important que l’humanité qu’ils avaient en commun.
La profondeur du texte et la qualité des acteurs ne manqueront pas de vous tenir en haleine. Un vrai régal ! Quand l’éloquence se joint à la réalité de tous les jours, l’intelligence et le cœur sont touchés et transformés. C’est un vrai baume pour l’esprit.
À la fin de la pièce vous comprendrez très vite que les vrais acteurs c’est le public (vous et moi) ; et la vraie pièce se joue tous les jours sur la scène de notre vie, au cœur de nos villes multiculturelles.
Venez donc tous vous joindre à nous, ne ratez pas Pierre et Mohamed :
Le samedi 26 janvier 2018 à 20h, à la Paroisse Saint François de Sales (34a, Rue Jacob-Makoy / 4000 Liège)
Parking : sur la cour de l’Institut Don Bosco, entrée par le 59 rue des wallons
PAF : adultes 15 € – 12-25 ans 7 €
Renseignements : 04.252.64.18— sfslaveu@gmail.com
Pour plus de détail, voici le dossier de presse de ce spectacle – cliquez ICI
Echo de paroissiens
Ce soir, samedi 26 janvier, en l’église Saint François de Sales en Liège, nous sommes venus nombreux écouter et entendre le témoignage de Mohamed, 21 ans, musulman et de Pierre, évêque d’Oran. Deux paroles entrecroisées portées par un comédien et soutenues par un musicien. Musique étrange qui, d’emblée, nous immerge dans leurs vies quotidiennes.
Mohamed, adossé à son taxi, attend. Il sait que son ami l’évêque va sortir de l’aéroport, valise à la main. Il tendra la main pour la prendre, malgré le léger recul de celui-ci. Il n’y a, ni maître ni serviteur, mais un respect mutuel. Pierre n’a jamais cherché à le convertir. Mohamed a été étonné que Pierre, l’évêque chrétien, parle arabe et qu’il connaisse le coran mieux que lui, le musulman.
L’amitié, née d’une rencontre imprévue, colore leurs paroles de chaleur et de joie. Ils affirment haut et fort que leur présence dans ce pays, leur pays, l’Algérie, en proie à la guerre civile, est nécessaire et que l’amitié et la vie partagée est possible entre leurs deux peuples et leurs deux religions quand il y a le respect de chacun.
Une belle soirée dont nous sommes sortis le cœur rempli d’espoir…

A LIRE :
PIERRE ET MOHAMED
C’est avec une attention soutenue, dans un
« silence » religieux, que nous avons assisté à la pièce de théâtre Pierre et Mohamed donnée en notre
église.
L’auteur, le Fr. Adrien Candiard, o.p., évoque l’amitié, jusqu’à leur
assassinat le 1er août 1996 (quelques mois après l’enlèvement et
l’assassinat de 7 moines trappistes du monastère de Tibhirine), nouée entre
Pierre Claverie, évêque d’Oran, et son chauffeur, musulman de 21 ans, Mohamed
Bouchikhi.
Le texte intense, puisé dans les homélies de Mgr Claverie et le petit carnet de
Mohamed, évoque la force du lien, la foi, le dialogue et l’amour d’un
pays : l’Algérie.
Francesco Agnello, le metteur en scène de cette pièce, écrit que le public de
« Pierre et Mohamed » n’est pas uniforme. Il a le visage de cette « humanité plurielle » que Pierre
Claverie défendait avec tant de ferveur. Et la force de cette parole a permis
la rencontre de ces hommes et ces femmes, touchés personnellement ensemble. Les
yeux s’ouvrent, le regard se pose sur son voisin, sa voisine, sur l’autre. Un
regard nouveau, empreint d’une bienveillance et de l’évidence que « l’autre existe ».
Dans la pièce, Pierre dit : « Découvrir l’autre, vivre avec l’autre, entendre
l’autre, se laisser aussi façonner
par l’autre, cela ne veut pas dire perdre son identité, rejeter ses valeurs,
cela veut dire concevoir une humanité
plurielle, non exclusive ».
Notre réflexion peut se prolonger par la lecture du livre « Pierre et Mohamed : Algérie 1er août 1996 ;
suivi de Pierre et moi »
Editions Tallandier / Editions du Cerf.
Prix : 4,60 € / 17,99 €
PHS
Pierre et Mohamed – 26 janvier 2019
Un spectacle palpitant et authentique, inspiré de
faits réels racontant l’histoire de Mgr Pierre Claverie, évêque d’Oran, et de
son chauffeur musulman Mohamed Bouchikhi.
Dans l’Algérie déchirée par les violences des années 90, au cœur des vives
tensions qui existaient entre musulmans et catholiques, les deux hommes ont
choisi, au prix assumé de leur vie, de rester amis. Pierre (français et
catholique), Mohamed (algérien et musulman), ont joué leur vie sur l’amitié et
le respect de l’autre. Rien n’était plus important que l’humanité qu’ils
avaient en commun.
L’un et l’autre sont morts dans un attentat perpétré un peu après cette fameuse
arrivée de l’évêque à l’aéroport…
Voici un écho de participants :
« Ce soir, samedi 26 janvier, en
l’église Saint François de Sales en Liège, nous sommes venus nombreux écouter
et entendre le témoignage de Mohamed, 21 ans, musulman, et de Pierre, évêque
d’Oran. Deux paroles entrecroisées portées par un comédien et soutenues par un
musicien. Musique étrange qui, d’emblée, nous immerge dans leurs vies
quotidiennes.
Mohamed, adossé à son taxi, attend. Il sait que son ami l’évêque va sortir de
l’aéroport, valise à la main. Il tendra la main pour la prendre, malgré le
léger recul de celui-ci. Il n’y a, dans cette relation, ni maître ni serviteur,
mais un respect mutuel. Pierre n’a jamais cherché à le convertir. Mohamed a été
étonné que Pierre, l’évêque chrétien, parle arabe et connaisse le Coran mieux
que lui, le musulman.
L’amitié, née d’une rencontre imprévue, colore leurs paroles de chaleur et de
joie. Ils affirment haut et fort que leur présence dans ce pays, leur pays, l’Algérie,
en proie à la guerre civile, est nécessaire et que l’amitié et la vie partagée
est possible entre leurs deux peuples et leurs deux religions quand il y a le
respect de chacun.
Une belle soirée dont nous sommes sortis le cœur rempli d’espoir… »
Dominique et Christian
En fin de la pièce, le testament
spirituel de Mohamed Bouchikhi a été lu. En voici la teneur.
Tué le 1er août 1996 par le souffle d’une bombe
à l’entrée de l’évêché,
en compagnie de Mgr Pierre Claverie, évêque d’Oran.
Prière, rédigée avec soin en arabe littéraire, qui clôt le carnet de notes
personnelles de Mohamed, retrouvé sur lui après sa mort.
Au nom de Dieu, le Clément, le
Miséricordieux.
Avant de lever mon stylo, je vous dis : la paix soit avec vous. Je
remercie celui qui va lire mon carnet de souvenirs, et je dis à chacun de ceux
que j’ai connus dans ma vie que je le remercie. Je dis qu’ils seront
récompensés par Dieu au dernier jour.
Pardon à celui à qui j’aurais fait du mal, qu’il me pardonne. Pardon à celui qui
me pardonnera au jour du jugement ; et celui à qui j’aurais fait du mal,
qu’il me pardonne. Pardon à celui qui aurait entendu de ma bouche une parole
méchante, et je demande à tous mes amis de me pardonner en raison de ma
jeunesse. Mais, en ce jour où je vous écris, je me souviens de ce que j’ai fait
de bien dans ma vie.
Que Dieu, dans sa toute-puissance, fasse que je Lui sois soumis et qu’il
m’accorde sa tendresse.