“Jésus Christ t’aime, il a donné sa vie pour te sauver, et maintenant il est vivant à tes côtés chaque jour pour t’éclairer, pour te fortifier, pour te libérer”.
C’est avec cette phrase du Pape François que Henri Derroitte a entamé sa conférence.
Ce texte est extrait d’Evangelii Guadium (#164), l’exhortation du Pape, à propos de l’annonce des évangiles aujourd’hui.
Le texte complet de ce texte peut être retrouvé dans le menu RESSOURCES / TEXTES DE REFERENCE ou en cliquant ICI

Les slides présentés en support de la conférence peuvent être visionnés en cliquant ICI.
Merci au conférencier !
Notes prises lors de la conférence
Henri Deroitte, comment témoigner de la foi ? 14 mai 2019 Paroisse
Ma foi , j’en parle, j’en témoigne.
Ct la vivre aujourd’hui autour de nous ?
Une expression qui circule dans
l’Eglise c’est l’idée de disciples
missionnaires.
Peut-être plus en France.
L’idée c’est de ne pas se morfondre mais se mettre dans une autre logique,
d’être acteur. Nous avons un message, une conviction alors, soyons capables de
la partager aux autres.
Il faut être disciple de Jésus pour
pouvoir partager et être missionnaire. Les deux vont de paires.
Etre missionnaire : Comment faire,
quand le faire, et qu’est-ce que cela veut dire ?
L’idée c’est de faire un peu mieux
dans nos paroisses pour être un peu plus disciple et un peu plus missionnaire.
Le postulat du point de départ ce sont 2 phrases du Pape François :
« Nous ne
sommes pas aujourd’hui dans une époque de changement, mais nous changeons
d’époque. »
Il n’est pas question de changer
certaines choses dans cette époque où la foi ne fait plus l’unanimité. C’est
avec audace que nous changeons d’époque.
« J’imagine
un choix missionnaire capable de transformer toute chose, afin que les
habitudes, les styles, les horaires, le langage et toute structure ecclésiale
devienne un canal adéquat pour l’évangélisation plutôt que pour
l’auto-préservation de ce qu’on faisait. » (Evangeli Gaudium)
La base de la base : La plus
belle phrase du Pape qui résume tout.
« Jésus-Christ
t’aime, il a donné sa vie pour te sauver et maintenant il est vivant à tes côtés
chaque jour pour t’éclairer, pour te fortifier, pour te libérer. »
(Evangeli Gaudium n°164)
C’est le noyau central, c’est une
orientation pour notre réflexion.
Il y a une réussite, c’est
optimiste, cela se passe dans le présent.
3 parties dans la réflexion:
Première
partie : Changement en communauté ?
1ere piste : » Nos paroisses existent encore sur un modèle
chrétien ancien. Aujourd’hui, elles ne vivent pas leur identité missionnaire. Elles attendent qu’on vienne à elle. Or un
missionnaire va dehors, il dépasse les obstacles culturels. La plupart des
paroisses ne font pas cela et s’attendent à ce que l’on vienne à elles. (…) Seules les paroisses missionnaires
survivront « . (Auteur non noté)
Le
catéchuménat : Organiser le catéchuménat rend la paroisse vivante. Il n’y a
pas un âge pour devenir chrétien. Il ne
faut pas un compte en banque, il ne faut aucune condition. La bonne nouvelle c’est qu’il y a des non-chrétiens
qui veulent se faire baptiser, rencontrer des chrétiens, parler avec eux. ( 10
à 30 000 Français/an se font baptiser)
Cela ne peut se faire que si la paroisse se met à la disposition
de cet appel extérieur.
Quel espace réservons-nous pour
accueillir les non-chrétiens ?
Etre
heureux de les accueillir et y être prêt et organisé. Se resituer avec une responsabilité
missionnaire pour sortir et cela fait du bien aux jeunes mais aussi à tous, de
voir un adulte normal qui se pose des questions et se convertit.
Repérer les personnes avec ce
charisme, qui ont le temps. Les
contacter et pouvoir ainsi accueillir les catéchumènes.
2e piste : « Sans une communauté de foi, pas de
communication de la foi. » (Alberich, les fondamentaux de la
catéchèse, 2006)
« La
communauté chrétienne est elle-même une catéchèse« .
« L’objet de
la catéchèse ne peut être que ce qui est véritablement réalisé dans la
communauté. « (Alberich, les fondamentaux de la catéchèse, 2006)
Il
faut que le catéchiste soit porté par la communauté.
Il faut que les enfants puissent voir que les gens s’épanouissent à recevoir
l’eucharistie.
Comment être crédible si on ne s’intéresse pas à la misère environnante par
exemple.
Il faut que la paroisse s’intéresse aux petits, aux étrangers, à la promotion
de la lecture, à la promotion de la prière, etc.
La communauté doit être entièrement concernée par la mission qui est confiée
aux catéchistes. Ceux-ci doivent sentir
la communauté derrière eux.
Pour être authentique et continuer à
transmettre cet héritage spirituel toute la communauté doit être derrière.
Au début, on parlait de catéchèse
DANS la communauté, puis on a corrigé en : POUR la communauté et maintenant on
en arrive à la catéchèse DE la
communauté.
Ma manière d’être peut aider les
autres. Si un groupe prie régulièrement
Marie ce mois-ci alors cela soutient cette catéchèse. Catéchèse
de tous, au service et avec l’aide de tous.
3e piste :
Les gens qui fréquentent nos
activités.
Dans nos régions on a concentré la
catéchèse entre 6 et 12 ans voire 18 pour la confirmation.
Puis est venue l’idée d’intéresser
les enfants avant 6 ans. Pour qu’ils puissent s’éveiller à la
spiritualité.
Puis ensuite après 18 ans avec cette
tranche d’âge concernée par les nombreux choix de vie : les
choix du métier, de l’habitat, de vote, le choix du couple, de paternité, etc.
Il est bon que ces jeunes puissent aussi s’épanouir dans un environnement
spirituel pour éclairer leurs choix.
Et enfin, la tranche 25-35 ans
! Tout faire pour qu’ils se sentent à
l’aise, bien dans la paroisse. Ce sont ces gens-là qui décident des choix
décisifs de leur vie. Et ils sont responsables des tout-petits. Le
lieu le plus important à transmettre l’évangile c’est d’être disponible à ces
tranches d’âge. Les horaires des
messes, la t° de l’église, les heures de réunions, les baby-sitters offerts, tout
cela sont des signes que la paroisse a choisi la priorité pour ces jeunes de 25-35
ans.
La pastorale des jeunes
couples. Est-ce qu’on sort les bouteilles
de champagne pour eux ! ?
4e piste : Les transitions de vie. Les
tournants de notre existence.
On s’intéresse aux questions
religieuses à certains moments dans sa vie.
Le pourquoi, le sens, comment s’en sortir avec cela, que va-t-il se
passer dans mon avenir, etc. Ces
questions de changement de vie, de choix d’engagement, cela se joue
particulièrement lors des ces transitions de vie.
La
question de Dieu, la profondeur qu’on met dans les choses, se joue aux
charnières de nos vies. Les étapes
classiques de la vie, et tous les changements divers et variés que la vie nous
réserve, les chocs, les bouleversements, les deuils, les pertes, etc.
A-t-on
quelque chose à dire pendant ces transitions ?
Peut-on inventer, imaginer
quelque chose. Réunir les personnes qui vivent la même chose. Pourquoi ne pas avoir un psy payé par la
paroisse qui peut écouter toutes ces personnes en bouleversement ?
La vie spirituelle peut aider pendant ces zones charnières.
Etre bien là, sans être intrusif, ni indifférent.
Cette idée de maintenant ou jamais !
C’est à ce moment-là que la phrase phare du pape François va être une
parole de salut, de rédemption, de miséricorde. Il faudrait qu’ils puissent
l’entendre à ces moments-là.
« Jésus-Christ t’aime, il a donné sa vie pour te
sauver et maintenant il est vivant à tes côtés chaque jour pour t’éclairer,
pour te fortifier, pour te libérer. » (Evangeli Gaudium n°164)
5e piste : Faire des journées intergénérationnelles.
Plutôt que d’avoir une seule
personne qui parle de l’Evangile, c’est mieux qu’il y ait plusieurs personnes,
plusieurs tonalités, plusieurs témoignages, plusieurs âges. Multiplier les témoignages d’âges
différents. Cela montre que la
communauté est ouverte à tous.
S’évangéliser les uns et les autres.
Cela rend confiance à un grand
nombre de chrétiens d’être « moi » capable de parler de ma foi. C’est important dans notre monde minoritaire,
que la famille chrétienne puisse dire des mots de notre tradition quand
l’occasion se présente. Ne pas être
tétanisé et n’avoir rien à dire.
Cette catéchèse
intergénérationnelle revisite la prière
chrétienne avec des images différentes, des idées différentes.
Deuxième
partie : Changement en famille ?
Perspective générale : « En
approfondissant les perspectives pastorales… il a été décidé de repenser
toute la pastorale à partir de la
famille. »
L’expérience des enfants en famille
influence durablement leur comportement.
C’est une question d’osmose.
Tous les parents si on leur donne l’occasion, peuvent apporter les éléments fondamentaux de
l’éveil spirituel de leurs enfants en famille.
La paroisse peut rendre conscients
les parents pour que, s’ils le veuillent,
ils éveillent leurs enfants. La transmission religieuse en famille aux
premiers âges.
Il y a 3 niveaux d’éveils aux
tout-petits pour tous les parents qui le souhaitent sans être des pro-chrétiens
!
1 : l’éveil
spirituel : Les enfants s’émerveillent pour un flocon, pour une
coccinelle, etc. Il y a chez tous les petits du monde des signes qu’ils ont une
vie intérieure, comme des contemplatifs. C’est un peu virtuel, les parents peuvent y
être sensibles ou non et voir ces manifestations de « vie intérieure »
des petits. Attention ne pas dire à ces
moments-là : ‘On n’a pas le temps , allez pressez-vous ! » Non, il est bon d’éveiller leur être
intérieur. Nous avons une responsabilité
qui se joue dans la première enfance. Ce
conseil peut être donné pour tous les parents, encourager ces petits enfants
contemplatifs, entendre ces manifestations de vie intérieure.
2 :
L’expérience religieuse : Ces périodes de questions du pourquoi
du pourquoi. La métaphysique du sens au delà du visible. Parfois les parents écrasent ces questions ou
les éludent par des réponses stupides. Par
ex. : « Pq Jésus a bien voulu que Grand-Père meurt ? » Réponse : C’est
dans le catéchisme ! Non ! Mais simplement écouter et dire qu’on ne sait
pas tout à fait. Etre disponible tout simplement.
Il y a des livres de théologie pour les enfants, comme par des contes.
3 :
Expérience chrétienne : Constituer
une bibliothèque de livres pour les touts petits.
Rassembler les grands-mères pour parler
de la foi aux tout-petits.
Alimenter les chrétiens pour leur donner des outils.
Citez le nom de Jésus explicitement, qu’il fait partie de notre vie.
Mettre un symbole chrétien non couvert de poussière dans la maison !
Connaître la tradition religieuse de leurs parents.
Troisième
partie : Changement personnel ?
6 pistes : (très rapide)
1) Le disciple n’est pas focalisé sur le nombre.
2 ) Le disciple est préoccupé dans la vie ordinaire de la venue du Royaume.
3) Il est attentif à sa propre conversion comme disciple et il croit que la
conversion de l’autre est l’oeuvre de l’Esprit.
4) Parce que qu’il essaie d’être disciple dans tous les actes de sa vie. Il
sait que tout est missionnaire : sa prière, et sa…
5) Pas être propagandiste.
6) On peut parler de disciple quand la
mission porte sur le développement intégral de l’homme au service de la vie en abondance,
quand les pauvres sont l’option préférentielle.
Pour conclure :
Pape François : « Il ne sert à
rien de se disperser dans plein de choses secondaires ou superflues, mais il faut se concentrer sur la réalité
fondamentale qui est la rencontre avec le Christ, avec sa miséricorde, avec
son amour et aimer nos frères comme il nous a aimés. Rien n’est plus urgent que de s’arrêter comme le samaritain auprès de
celui qui est au bord de la route. »
